"Interpréter n'est pas seulement traduire d'un langage à un autre langage, ni non plus fixer le sens d'une parole en signification thématisée. C'est permettre que le sens se meuve et circule sous les expressions diverses et multiples qu'emprunte le langage pour lui donner corps et vie." Marc-Alain Ouaknin. Concerto pour quatre consonnes sans voyelles. Pages 207-3§, PAYOT 2003

jeudi 27 septembre 2007

ZEN ATTITUDE


"En réfléchissant sur les choses, on n'a l'air moins bête et un peu plus sage." Jules KEBLA
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Il appartient au philosophe de philosopher, au penseur de penser et à l’homme de vivre, si petit que soit l’enclos où on l’enferme.
Dans l’univers où l’homme se trouve enfermé, il est si petit que l’enclos est gigantesque. Mais le gigantisme de l’univers diminue étrangement au fur et à mesure que l’homme s’agrandit dans son esprit, dans ses connaissances scientifiques, techniques et informatiques, choses qui lui permettent de maîtriser et de toucher jusqu’au noyau du noyau de l’atome.
La valeur que l’on attribue aux choses, ne dépend-elle pas de l’importance de la chose même à nos yeux ? Elle est relative, me dira-t-on. Certes. Mais la relativité même ne dépend que du sens dans lequel on conçoit la chose.
Là, je voudrais me changer, devenir un être nouveau, avec une nouvelle conception des choses, une nouvelle façon d’être.
Mais la nouveauté n’est pas aussi nouvelle qu’on le pense. Ce n’est autre chose que ce que l’homme, ayant refait les parcours multiples et divers qu’il avait empruntés dans le passé pour arriver à ce qu’il est aujourd’hui, essaie de faire les choses qu’il n’avait faites ou qu’il avait ratées. Mais seul, c'est difficile, tout seul.
Ce qui est étonnant, c’est que le philosophe et le penseur ont refait le même chemin : mais ils n’ont pas su déceler, dans les pas de l’histoire humaine, jalonnée de gloire et de bassesse, de vertu et de l’erreur, l'Origine Unique des valeurs infinitésimales qui auraient pu agrandir l’aura humain et l’irradier de lumière jusqu’à l’infini éternel.
Parce que l’homme d’aujourd’hui vit des manquements et des rares fidélités devant un Créateur évident qu’il renie malgré lui. Il essaie de tirer parti du mutisme divin pour alléger sa conscience qui s’appesantit de plus en plus qu’il essaie de se disculper, de se dérober de ses obligations et devoirs envers l’univers et tout ce qu’il renferme pour son propre bien même.
Sont-ce les manquements et les petites fidélités de l’homme qui justifient son étant ? L’existence a-t-elle son essence dans l’Étant ou est-ce l’Étant tient son sens dans l’existence. La passion de la vie me transperce l’âme et me plonge dans un cosmos sans lendemain, où le trou noir n’a pas d’horizon où l’on peut espérer reposer son âme lassée de tout, et même, dirait Alphonse de Lamartine, de l’espérance.
A quoi donc servirait d’espérer ce qui n’arrivera pas ?
L’espérance sans objet n’est-elle pas qu’un vain espoir? N'est-ce pas courir derrière le vent sans l'attraper? Est-ce la croyance aussi, une course derrière le vent ? Mais la Foi, non. Parcze qu'elle vit selon le trésor Machia'h' qu'on a dans le coeur.
Pour comprendre cela, il faut d’abord saisir l’Homme afin d’aider  dans l'Homme l'homme à travailler pour sa propre justification devant sa vie, son existence et pour la société.
S’il faut aider l’homme à se retrouver, nous devons connaître ses manquements et ses rares fidélités. Mais pour connaître ces choses, nous devons faire avec lui dans son passé pour en discerner les raisons, en cerner les causes… sur ce chemin, nous trouverons Machia'h'. Et lorsqu’on a compris pourquoi l’homme a agi de telle façon et non de telle autre manière, là nous pouvons nous vanter d’avoir connu l’homme et le comprendre, si pas le justifier, puisque sa justification ne dépend pas de nous mais de Lui en face de lui. Car, quand il aura compris ce qu' l'Homme a fait pour lui, l’homme travaillera lui-même à sa propre réussite, à sa propre justification. Ceux qui savent lui donneront simplement les outils, les moyens et lui indiqueront le chemin, Machia'h', lui donneront des repères.

La vie que Machiah donne, doit être pour tout homme, toute femme, pour tout être bref, un plaisir naturel à assouvir de façon simple, mais pour l'Eternité. L’amour, la charité, la solidarité, le partage, toutes ces valeurs que l’on clame sans en comprendre le vrai fondement, doivent l’aider dans Machaih à s’épanouir dans la société des hommes. Sommes nous des hommes, existons alors comme des hommes selon l'Homme dans ce monde que nous partageons avec des autres formes d’existence, traversée par la même vie que l'Homme a créée, respirant le même air, buvant la même eau.
Tout a son origine en Machiah et notre origine nous donne un sens éternel vrai et véritable. S’il faut trouver un sens à une vie humaine, nous devons en refaire d’abord le trajet jusqu’à son origine: l'Homme, c'est à dire Dieu, Machiah. Dans l’origine se trouve la raison de l’être et de tout étant. To be or not to be, that’s not the question! Chacun est un point qui s'élargit dans Machiah' en trait en contect avec les autres point pour constuire tout un monde.

Zen et jeune, je vis, jeune et zen, je mourrais en Machaih'.

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