"Interpréter n'est pas seulement traduire d'un langage à un autre langage, ni non plus fixer le sens d'une parole en signification thématisée. C'est permettre que le sens se meuve et circule sous les expressions diverses et multiples qu'emprunte le langage pour lui donner corps et vie." Marc-Alain Ouaknin. Concerto pour quatre consonnes sans voyelles. Pages 207-3§, PAYOT 2003

vendredi 2 mai 2008

LES HOMMES DE L'OMBRE IV

CHAPITRE QUATRE

AU CARREFOUR DES RENCNTRES DES PEUPLES

On ne peut transmettre la vie à perpétuité que par l’Amour. Donc Jésus. L’Amour est le seul or immatériel qui fait ou peut faire le bonheur éternel de l’être humain et de tout ce qui l’entoure, dans la mesure où l’homme l’accepte gratuitement dans son cœur.

On ne dira pas assez que la nature dépend de l’homme. A longueur des journées, les écologistes, les naturalistes et même les humanistes dans certains cas s’égosillent pour attirer notre attention sur les dangers d’une catastrophe écologique qui guette le monde si nous persévérons dans notre comportement. Personne ne les écoute. Et nous nous étonnons de voir la nature réagir brutalement contre les diverses agressions humaines.

Le réchauffement de la planète est l’exemple même de la réaction naturelle. C’est la répercussion logique de l’avidité humaine dans sa course folle vers l’acquisition des outils et des équipements scientifiques et techniques encore plus performants. Cette avidité, cette soif, c’est le caractère même du progrès auquel tient toute l’humanité. Faut-il abandonner les recherches scientifiques et détruire tous les fruits de notre technologie ? Je ne pense pas que la question se pose dans ce sens-là aujourd’hui. Car nous sommes trempés jusqu’au cou : abandonner les recherches scientifiques, détruire nos matériels et équipements sophistiqués, pointes de la technologie moderne, serait abattre à coup sûr l’humanité.

Qui peut se passer aujourd’hui de sa voiture, de son portable ou de son ordinateur ? Avec la médecine, les hommes ont gagné sur la longévité. Certaines maladies, hier incurables, sont aujourd’hui presque inexistantes. Nous connaissons plus de choses sur l’univers que n’en connaissaient nos ancêtres. Mais avec la science et toute sa cargaison de connaissance et de progrès techniques, d’autres maladies hier inconnues ont vu le jour. Le Sida, la vache folle, etc. Qui peut croire que c’est la nature qui réagit aux agressions humaines ?

Le petit peuple ne le sait pas parce que nos gouvernants leur cachent la vérité pour des raisons politiques ou économiques. Il y a trop d’enjeux. La stratégie économique des grandes puissances, jouant sur l’échiquier géopolitique mondial, veut que les plus puissants et riches cachent la vérité aux plus pauvres afin de mieux les utiliser et de mieux exploiter. C’est comme si nous n’étions pas de la même humanité, c’est comme si les pauvres étaient d’une autre race. Quelle injustice dans le partage des biens naturels pour l’humanité ?

Depuis longtemps, l’homme occidental a nié le caractère humain à l’homme noir. Il a gardé la vérité de notre histoire pour mieux exploiter cette main d’œuvre moins chère, facile et docile dans les plantations sucrières en Amérique. Depuis, avec les récentes découvertes de l’imminent anthropologue Cheik Anta Diop et bien d’autres chercheurs, l’on sait maintenant que la civilisation égyptienne antique, tant vantée et applaudie pour leur intelligence et leur technologie, était en fait une civilisation noire. On sait que la plupart des pharaons étaient des noirs. Nous retrouvons en Afrique du sud les vestiges de la gloire du royaume de Monomotapa, qui est aussi un illustre exemple de la grande intelligence de l’homme noir, caractère qui prouve aujourd’hui, de plein droit, toute notre humanité.

Et je me demande si les pays pauvres peuvent encore croire aux raisons qu’avancent les pays occidentaux lorsqu’ils veulent obtenir d’eux quelque chose pour leurs propres intérêts égoïstes ?

Pour bien dominer le monde, Georges Bush est entrain de conduire les Américains dans une voie glissante où ils nient leur propre humanité en niant celle des autres. Il donne des fausses raisons à son peuple et aux peuples de ses alliés pour les envoyer en guerre contre le monde en vue simplement d’avoir la main mise sur l’humanité pour pouvoir contrôler l’univers.

J’avoue que plus l’Amérique prend de la puissance, plus elle terrorise le monde entier. Et ceux qui sont aujourd’hui ses amis, doivent bien garder la leçon irakienne. Je constate simplement que, tous les jours, les dictateurs africains tuent impunément des pauvres gens, des enfants, des femmes. Mais personne ne les inquiète et ils sont maintenus au pouvoir pour des raisons surtout économiques. Dans ce cas, les pauvres des pays pauvres, fuient la misère de leurs pays et émigrent vers les pays riches. Mieux vaut être pauvre dans un pays riche que pauvre dans un pays pauvre.

L’Union européenne ne trouve pas cela normale. Elle a pris des mesures pour stopper l’immigration dans son territoire. Qu’est-ce qu’un homme peut espérer récolter lorsqu’il sème le vent ?

- La tempête !

- C’est bien dit !

Un vent colonial inhumain avait soufflé en Afrique et dans les autres pays du tiers monde, emportant toutes les richesses et les espoirs des peuples de voir leurs enfants naître, grandir, étudier et travailler dans la dignité comme cela se fait en occident. Ils ont semé la zizanie entre les tribus, hier pacifiques, créant des querelles, des guerres fratricides. La présence des immigrés en France ou dans tous les autres pays développés en somme, n’est que le retournement logique des choses que les occidentaux ont semées dans nos têtes.

- « Dès que mon père n’avait plus d’argent, ai-je entendu un africain un jour raconter dans le métro à son ami, pour survivre, je devais aller dans un endroit où je pouvais travailler, gagner de l’argent, élever mes enfants et aider mes parents. »

Ce qu’il y a du bon dans la civilisation selon l’occident, c’est à dire le fait d’occidentaliser les autres peuples, c’est qu’elle a été un moyen d’unifier les peuples longtemps séparés, leur donner un seul caractère, une seule langue, les conduire dans une même voie de la liberté. En uniformisant les mentalités et les cultures, tous les peuples de la terre peuvent aujourd’hui parler dans un même langage et se comprendre les uns les autres sans effort. Il y a d’ailleurs des cherches qui avaient été entreprises dans le domaine d’anthropologie linguistique dont les résultats nous démontrent que toutes les langues sont liées et une même origine. Les mêmes mots ont évolués d’un coin de la planète à l’autre, gardant parfois leur sens premier.

Les linguistes et les anthropologues sont arrivés à la conclusion que tous les êtres sont des frères, issus d’une même origine. A partir de ces vérités, nous pourrons faire tomber toutes les barrières raciales et religieuses qui empêchent la compréhension et la co-existence pacifique des peuples. Nous pouvons même y trouver des éléments pour expliquer comment et pourquoi les races existent, l’histoire récente nous expliquant déjà comment et pourquoi il existe des frontières entre les différents pays de la terre unique des hommes.

Les politiciens en général ne voient que l’aspect strictement économique des choses pour leurs propres biens.

Alors que les politiciens occidentaux recherchent le bien de leurs peuples et de leurs nations, ceux des pays en voie de développement, ceux le l’Afrique en l’occurrence, égoïstes, cherchent leurs propres intérêts familiaux au détriment de leurs peuples et de leurs nations. Pour prendre l’exemple de mon pays, il n’y a qu’en République Démocratique du Congo que nous trouverons un régime « démocratique » où le pouvoir se transmet de père en fils comme si c’était une monarchie. Ceux-là même qui critiquaient et combattaient Mobutu font même pire que lui.

Comment un pays aussi riche qu’est la RDC peut devenir aujourd’hui l’un des Etats les plus pauvres de l’Afrique ? Cette situation est insoutenable. Mais Dieu permet certaines chose pour nous prouver qu’il est Dieu et il n’y en a pas d’autres que lui.

C’est pourquoi, considérant cet état des choses à l’échelle mondiale, nous verrons que la majorité des citoyens du monde, en Europe, en Afrique, en Amérique, en Asie ou en Océanie, ne profiteront pas de leurs richesses nationales. Pourtant, quelle énorme richesse que les ressources de la terre, quelle énorme force que la civilisation humaine, toutes les races réunies!

Nous évoluons vers une réunification des peuples, certes, mais elle n’est basée que sur des rapports matériels et économiques. Ce sont les grandes puissances qui déterminent les règles des échanges du système économique international. Les pays pauvres se voient refuser non seulement le droit de défendre leurs intérêts, mais aussi celui de voir leur peuple émigrer vers des terres plus fertiles.

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