"Interpréter n'est pas seulement traduire d'un langage à un autre langage, ni non plus fixer le sens d'une parole en signification thématisée. C'est permettre que le sens se meuve et circule sous les expressions diverses et multiples qu'emprunte le langage pour lui donner corps et vie." Marc-Alain Ouaknin. Concerto pour quatre consonnes sans voyelles. Pages 207-3§, PAYOT 2003

dimanche 4 mai 2008

LES HOMMES DE L'OMBRE V

CHAPITRE CINQ

Pardonne leur, ils ne savent pas...

Si l’on en croit les Ecritures, si l’on considère attentivement ce qui se passe dans le monde à tous les niveaux, les peuples qui étaient hier séparés et dispersés aux quatre coins de la planète depuis la Tour de Babel, se retrouvent petit à petit réunis, parlant une même langue, ayant les mêmes habitudes dont le modèle est donné par la civilisation occidentale. Ce qui doit être quelque part une bonne chose, mais hélas ! ça ne l’est pas. Plus nous comprenons les autres, plus nous trouvons des raisons de les détruire, de les exploiter.

Comme à l'époque de la Tour de Babel où les peuples se sont regroupés comme un seul homme pour revenir au Dieu de leur père Noé sans passer par la grâce de Dieu par Christ, si la réunification des peuples ne se fait pas dans le Christ en vertu de son oeuvre sur la Croix, l’humanité risque d’être dispersée pour une seconde fois comme à Babel, où les descendants de Noah, parlant la même langue et ayant les mêmes us et coutumes comme nous le voyants actuellement, se sont réunis pour chercher l’endroit où se trouvait le Jardin de l’Eden d’où Dieu avait chassé leurs ancêtres afin de revenir vers Dieu.

Après qu’ils eussent retrouvé cet endroit en orient d'après les trémoganges des anciens, ils commencèrent à construire une tour pour remonter au ciel vers Dieu. C’était là, la première forme de religion des hommes.

En effet, dans la religion, l’homme cherche au travers des rituels inexplicables les voies et moyens pour aller vers Dieu. Ce qui la diffère de la foi qui est l’expression de la vie de la personne qui en est l'objet, à savoir Christ.

Dans la foi chrétienne évangélique ou charismatique, l’homme accepte Dieu dans son coeur par le Christ qui a fait le chemin, du ciel jusqu’à la terre, pour le sauver. L’homme en lui-même ne peut se racheter du péché édénique et ensuite remonter vers Dieu. Il faut selon le plan de rachat que Dieu avait mis en route, dès qu’il avait chassé Adam et Eve du Jardin, passer par Christ, qui seul est capable de payer la rançon pour racheter tous les humains de la mort, devenant ainsi le seul chemin, l'unique voie pour découvrir la vraie la vie, celle qui dure éternellement et ainsi voir le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois. Psaumes 14 et 53 ; Osée 5, 4 ; Jean 5, 39-43 ; 14, 6.

Les agressions de l’homme, par rapport à celles de l’animal, de part son intelligence, sont mûrement réfléchies. Avant c’était seulement pour le besoin de se nourrir et de nourrir les siens que l’homme préhistorique émigrait vers des terres plus fertiles en les conquérant. Aujourd’hui, l’homme n’a pas changé et ses habitudes non plus. C’est toujours pour se nourrir, nourrir et protéger les siens que l’homme émigre vers les pays riches où les conditions de vie sont meilleures. Et c’est pour les mêmes raisons qu’il exploite les autres peuples, plus pauvres et plus faibles que lui.

En cela, avec les possibilités que notre siècle a de détruire tout l’univers en un clin d’œil, nous faisons pire que nos pères. Et Nous sommes plus coupables qu’eux, parce que nous avons plus de connaissances sur les êtres, sur les choses et sur notre Créateur.

Je ne m’explique pas la présence de certains virus dans des pays en voie de développement. Car, vu la façon traditionnelle de vivre de ces peuples, les virus qui avaient été crées dans les laboratoires des pays riches, ne pouvaient pas y exister. Mais à ce sujet tout le monde se tait. Larguer des virus dans des pays en voie de développement pour en décimer des peuples et ainsi réduire le nombre d’habitants sur la planète afin de permettre aux peuples des pays riches de progresser, est un crime contre l’humanité.

Interdire donc à l’homme d’aujourd’hui d’aller où il veut pour trouver de quoi se nourrir, subvenir aux besoins des siens, c’est l’assassiner, le condamner à mort, lui, toute sa famille et tout son peuple. C’est un non-sens, c’est un manque d’humanité, c’est un manque d’amour. Et tout pays qui renvoie les étrangers de son terro=itoire, quelque en soinet les raisons, doit être condamné pour non-assistance en personne en danger au nom des Droits de l'Homme. N’avons-nous pas la terre en partage ?

- Mais est-ce qu’ils vont un jour comprendre, ces diables d’occidentaux ?

- Peut-être. Mais pour l’instant, la majorité d’entre eux ne comprennent toujours rien. Bien que quelques-uns d’entre eux, aient bien et mûrement réfléchi à la question, beaucoup d’occidentaux considèrent jusqu’à aujourd’hui l’étranger comme un sous fifre, un imbécile, un benêt, quelqu’un qui ne sait rien faire, avec qui on ne peut rien faire. Mais l’amour Dieu, le seul véritable trésor que nous avons en commun et qui nous unit à jamais malgré eux dans le même bateau, est plus fort que tout.

Juste une anecdote :

Durant l’occupation américaine en Irak, un soldat anglais voulait s’acheter un souvenir. Un jeune irakien lui expliquait en arabe mais il ne comprenait rien. Le petit irakien et ses amis ont commencé à se moquer de lui. Leurs explications en arabe étaient tellement simples que comme le soldat ne comprenait rien, ils ont commencer à le traiter de con. Puisqu'il l'était à leurs yeux.

Cette situation, nous le vivons aussi dans les pays développés. Ils pensent que le chinois qui ne parle pas le français par exemple est con. Que la femme arabe ou sénégalaise musulmane qui parle avec un accent un peu suintant ne comprenant presque pas certins mots, est une conne. Pas du tout.

L’étranger qui ne parle pas notre langue du pays, n’est pas aussi bête que nous le croyons. Il a fait des études dans sa langue. Des longues et bonnes études. Il est aussi intelligent et calé que tout autre individu dans le domaine qui le concerne. C’est simplement parce qu’il n’a pas le même langage que nous.

- « Dieu, pardonne leur, dis-je pour paraphraser Jésus-Christ, ils ne savent pas ce qu’ils font » !

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